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Travailler debout… Pour ne plus être un « cul de plomb »

Publié le 4 mai 2022 · Temps de lecture estimé 4 minutes
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« On ne peut penser et écrire qu’assis » : l’auteur de Madame Bovary, Gustave Flaubert, le maintenait mordicus. Ce à quoi le grand Nietzsche, philosophe de son état et grand marcheur rétorquait, dans Crépuscule des idoles : « Être cul de plomb, voilà par excellence le péché contre l’esprit ! Seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose. »  Alors, qui du camp des « culs de plomb » ou celui des « randonneurs de la pensée » a fini par l’emporter ? Quid de travailler debout, assis ou les deux ? On fait le point pour vous.

Travailler debout pour plus de productivité ?

Pour certains psychologues, la marche maintient le corps en action et, dans une certaine mesure, l’esprit alerte. Le cerveau est mieux irrigué, l’attention se relâche moins facilement… Au final, on serait ainsi plus productif !

Le monde du travail a décidé pour sa part de trancher. Sans lancer ses salariés du tertiaire dans de grandes enjambées autour du parking, certains employeurs ont choisi la posture intermédiaire : travailler d’un endroit fixe, mais debout

Ni fait, ni à faire, vous dites ? Pas si sûr et on vous le démontre. 

Le standing desk bon pour la santé

En termes d’organisation des entreprises, le standing desk est donc en train de cheminer dans l’esprit des dirigeants et managers français. On est certes, bien loin des géants américains Google ou Facebook. Tout le monde n’a pas le luxe de disposer de vastes espaces de travail de la taille d’un terrain de basket, ni même d’un budget extensible, et pourtant… travailler debout serait bon pour la santé. L’Amérique (encore elle !) a bien sûr joué un rôle déclencheur dans cette prise de conscience, forte d’une étude publiée en 2010 par l’American Cancer Society. Que pointait-elle ? Que la position assise avait tout pour déclencher un cancer. Carrément ! Vous êtes tranquillement installé, une tasse de café à la main, en train d’ouvrir (avec joie) un lien Wetransfert et bam ! Vous êtes terrassé.

Personne n’a rien vu venir. Surtout pas vous… En dehors de nous aider à brûler plus de calories et de prévenir l’obésité (dixit l’étude américaine, en France, on dira juste qu’on a « pris du ventre »), se tenir debout serait gage d’amélioration de la productivité́ d’environ 46% selon des chercheurs de la Texas A&M Health Science Center School of Public Health. Les managers vont adorer !

Organiser ses bureaux pour travailler debout

Très répandu en Scandinavie où il peut même être inscrit dans la loi, comme au Danemark, le concept du « travailler debout » gagne du terrain. Mais comment fait-on, que l’on dispose ou pas d’open space ? Travailler à la verticale dans un espace horizontal, comment procéder ?

Rassurez-vous : le marché a su lui aussi se mettre en mouvement. À l’image de ces bureaux assis debout que vous pouvez surélever en appuyant sur un bouton. Réglage à la hauteur que vous souhaitez selon votre propre taille. Évidemment, cet équipement électrique à un coût, c’est pourquoi une grande enseigne suédoise a eu vite fait de décliner sa version dotée d’une manivelle ! Un peu moins hype, nettement plus 19ème siècle, mais on travaille aussi ses biceps.

Sont également envisageables des alcôves en demi-coque, souvent feutrées, avec petit plateau surélevé, où poser son ordinateur. De quoi aussi s’isoler à sa guise.

C’est ainsi qu’un mode opératoire, on ne peut plus souple, peut se voir décliner en entreprise : proposer à ses salariés de varier de positions tout en changeant de poste de travail. Assis/debout ou comment rester au final en mouvement au fil de sa journée et gagner en plasticité, physique comme intellectuelle.

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Catégories : Tendances

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