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Solarisation des parkings : pour en finir avec un dossier à éclipse ?

Publié le 14 novembre 2022 · Temps de lecture estimé 4 minutes
Solarisation des parkings & installation de panneaux solaires
Solarisation des parkings & installation de panneaux solaires
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Durant les derniers mois, de nombreux dossiers de solarisation ont vu le jour en France. La MEL (Métropole Européenne de Lille) compte par exemple sur les entreprises et les propriétaires fonciers pour contribuer au développement de l’énergie solaire, avec identification d’une grande quantité de surfaces présentant un potentiel. De son côté, la Direction Interdépartementale des Routes Atlantique souhaite solariser une aire de repos en Charente, tandis que la SNCF cherche un partenaire pour peupler les parkings de ses gares d’ombrières photovoltaïques.

De quoi comprendre que le développement de l’énergie solaire, ça tourne enfin rond comme la Terre autour du soleil ? Disons que cette question oscille encore entre mise en lumière et zones d’ombre. Décryptage dans ce nouvel article de Chez d’Oeuvre.

L’énergie solaire au coeur du débat politique :

Que dit la Loi Climat&Résilience au sujet de la solarisation des parkings ?

Alors que celle-ci représente un réel potentiel pour notre territoire et qu’il est prévu d’ici 2030 de multiplier par 90 la production d’énergie solaire photovoltaïque, la question de la solarisation du patrimoine reste le jeu de trop d’éclipses. Et pourtant la loi Climat&Résilience insiste bien sur ce volet, quitte à en remettre une couche à la rentrée 2022 comme nous allons le voir…

Pour rappel, promulguée le 24 août 2021 et annoncée par le Ministère de la Transition écologique comme « la plus grande loi écologique du quinquennat » avec plus de 305 articles, la loi Climat&Résilience apporte notamment un soutien aux énergies renouvelables. Parmi les faits majeurs, l’obligation d’installer des panneaux solaires ou des toits végétalisés quand on construit ou rénove lourdement de grands bâtiments. Sauf que dans les faits, ce n’est pas si simple.

Une mise en application complexe :

Les entreprises et les collectivités qui souhaitent développer l’énergie solaire sur leur patrimoine doivent composer avec de nombreux paramètres. En effet, les contraintes techniques, réglementaires ou encore économiques ne manquent pas. Et celles-ci s’appliquent sur un patrimoine souvent disparate, composé de nombreux sites aux caractéristiques différentes, parfois au sein d’organisations complexes.

Le levée de certains freins juridiques qui empêchent les projets d’énergie solaire de se développer sur certains terrains est cependant on ne peut plus d’actualité. Telles sont en effet les deux principales mesures envisagées par l’avant-projet de loi EnR en cours de concertation : « Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables (EnR) a pour ambition de rattraper le retard de la France dans le développement de l’énergie éolienne et solaire. Véritable enjeu écologique et économique, l’Hexagone ne peut plus passer outre la transition énergétique… ». Directement adressés ici, les collectivités et leurs élus.

Concrétement, quid de la solarisation des parkings à l’heure actuelle ?

On reboucle ici la Loi Climat&Résilience qui vient de confirmer pour ces deux prochaines années : « l’obligation d’installation de photovoltaïque ou de toits végétalisés lors d’une construction, d’une extension ou d’une rénovation lourde sera étendue aux surfaces commerciales avec une baisse du seuil à 500 m² de création de surface. Elle est aussi étendue aux immeubles de bureaux de plus de 1 000 m² et aux parkings de plus de 500 m². »

D’où des ajustements réglementaires qui vont s’appliquer dans les prochains mois. Ainsi, dans le détail :

  • À compter du 1er janvier 2023 : les nouveaux bâtiments commerciaux, industriels, artisanaux ou bien les entrepôts et hangars de plus de 500 m2 et les bâtiments de bureaux de plus de 1 000 m2 devront végétaliser ou solariser 30 % de leur surface.
  • À compter du 1er janvier 2024 : les nouveaux parcs de stationnement de plus de 500 m2 devront végétaliser ou solariser 50 % de leur surface, et 100 % des ombrières dès lors qu’il en existe.

Et si la production d’électricité photovoltaïque était une belle opportunité lucrative ?

Le secteur agricole fut le premier à se saisir de cette activité sous forme d’opportunité. Depuis, avec cette obligation faite de s’équiper, de plus en plus d’investisseurs, responsables d’entreprises, patrons de grandes surfaces et autres s’y mettent. Et de plus en plus sont également convaincus qu’équiper un bâtiment et/ ou une surface de panneaux solaires photovoltaïques est un investissement rentable.

Face à la hausse des coûts de l’énergie, l’idée de générer des revenus complémentaires et sur la durée est en effet assez incitative. Le tout, associé à d’autres avantages :

  • L’installation solaire photovoltaïque peut financer une partie ou la totalité de la rénovation de sa toiture ;
  • Les panneaux génèrent de l’électricité verte, qui peut être consommée directement dans ses locaux afin de réduire ses coûts d’électricité et sécuriser le prix de son kWh pendant 20 ans ;
  • Les panneaux génèrent de l’électricité verte qui peut être revendue sur le réseau, un investissement payant sur le court et long terme.
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Catégories : Tendances

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