A la croisée du sociétal et de l’aménagement de territoires, le tiers-lieu, terme singulier aux déclinaisons variées, est animé d’un principe : revitaliser des sites, ruraux mais aussi urbains, en jouant tout à la fois de l’expérimentation, de la mutualisation, en misant sur la collaboration et le lien social.
Tout cela sent la bienveillance et le désir d’aider son prochain. Mais attention ! Car vouloir réhabiliter un ciné abandonné ou d’anciens bureaux de Poste en vue de répondre à un besoin ne s’improvise pas. Pour cela, on n’hésite pas à faire appel à un expert de la réhabilitation !
Les enjeux du tiers-lieu
Sur un territoire rural, le tiers-lieu est idéal pour redynamiser, animer du désir de (re)créer des liens, briser l’isolement des habitants et réinstaurer de l’activité. Le territoire péri-urbain, quant à lui, a besoin de tiers-lieu de proximité pour limiter les déplacements des travailleurs périphériques vers les villes, avec tous les tracas quotidiens dénoncés : perte de temps, embouteillages, recours à un second véhicule… Soit une solution économique et écologique.
En métropole, le tiers-lieu s’imposerait comme un bon compromis face à la pression foncière. L’hôtel d’entreprises ou la pépinière avait déjà amorcé la tendance au détour des années 2000 ; l’espace de coworking ou les villages d’entreprises ont depuis décliné la tendance… et l’offre.
Créer un tiers-lieu
Un concept basé sur l’économie sociale, mais pas que…
Si, au moment de ces lignes, le terme n’est pas encore « déposé », il n’empêche que certains, souvent des associations ou des coopératives, ont une idée très claire du tiers-lieu.
A titre d’exemple, on a ainsi pu lire : « Notre Coopérative n’intervient que sur des projets à forte valeur ajoutée et qui recouvrent le champ de l’économie sociale afin d’insuffler une dynamique collective, un ancrage dans la vie locale et un élan entrepreneurial. »
Certes, le tiers-lieu, tel qu’ici présenté, privilégie une approche assez peu marchande. Pour autant, quel que soit le territoire choisi, et les objectifs donnés, il est bon de ne pas se lancer tête baissée, même animé des meilleures intentions. De l’amorçage à l’ouverture du lieu, en passant par l’agencement d’espace : pour réussir son projet de tiers-lieu, on pensera d’abord… business model.
Tiers-lieu : les questions à se poser avant de se lancer
- A qui est-il destiné ?
- Comment porter le projet ? Sous quelle forme ? (Privé, mixte, public, à gouvernance partagée…)
- Quel statut juridique ?
- Quelles sources de financement ?
- Quels services proposer ?
- Comment aménager l’espace ?
Comment aménager un tiers-lieu ?
Vous n’aurez pas manqué de le lire entre les lignes : aménager un tiers-lieu est donc un projet qui fait sens au regard même de la question de l’aménagement du territoire. Il trouve sans doute encore plus d’écho encore en cette période post-Covid avec l’inscription dans les mœurs du télétravail et le besoin de lien social.
De ce fait, on peut considérer que les espaces de coworking sont des tiers-lieux puisque zones de passage régulières ou occasionnelles favorisant la mixité et le lien social. Ainsi, il est bon de s’en inspirer pour aménager son tiers-lieu :
- Une décoration conviviale voire cosy pour avoir envie d’y revenir (canapés, pouf, bar, chaises hautes…)
- Du mobilier chaleureux, style cafétéria, pour favoriser le dialogue
- Des espaces intimes pour s’isoler ou faire ses rendez-vous (pensez aux cloisons amovibles)
- Des équipements utiles : salle de repos, douches, espace fitness, conciergerie… tout est possible, en fonction des services que vous souhaitez proposer.
Et si vous avez encore besoin d’aide, faites appel à un professionnel de la transformation d’environnement professionnel !
